Interview du porte-parole du Réseau Education Sans Frontières par Novopress

Publié le par Werwolf spirit

Exclusif : Richard Moyon, le porte-parole du Réseau Education Sans Frontières, répond à Novopress !
 
 Dans son édition du 13 janvier, Novopress accordait un entretien au responsable du tout nouveau Collectif Expulsion Sans Frontières qui entend tout mettre en oeuvre pour amplifier les expulsions de clandestins et lutter contre ceux qui soutiennent ceux-ci. Dans un souci d’équité et afin que chacun puisse forger sa propre opinion, Novopress a décidé de donner cette fois-ci la parole à Richard Moyon, l’un des fondateurs (sinon le fondateur) du Réseau Education Sans Frontières. Mais si ! Ceux-là mêmes qui défilent pour empêcher les expulsions de clandestins ! Un entretien audio pas toujours très audible (nous avons dû le retranscrire ci-dessous). Novopress s’en excuse auprès de ses auditeurs et ne saurait trop conseiller à Richard Moyon de changer son téléphone. Un entretien… comment dire ? Pas de tout repos ! Surtout pour notre interlocuteur… Enfin, on vous laisse écouter ! (durée: 12:39)
 
 Novopress : Richard Moyon, vous avez 60 ans, vous êtes professeur d’histoire-géographie et vous êtes le fondateur ainsi que le porte-parole du Réseau Education Sans Frontières qui soutient les immigrés clandestins.
Richard Moyon: Une petite précision, je ne suis pas le porte-parole. Ce réseau est une structure informelle. Il n’y a pas un chef. On laisse les colifichets et les titres ronflants aux chanoines de Latran.
NP : En revanche, ce que les gens savent moins, c’est que vous militez à la Ligue Communiste Révolutionnaire après être passé par Lutte Ouvrière. Votre activisme au sein du Réseau Education Sans Frontières, c’est une mise en pratique de votre engagement trotskyste ?
RM : D’abord je ne milite plus à la LCR. Mon engagement à LO remonte à plus de 25 ans. Et tout ça c’est un petit peu des engagements passés, que je revendique et que je ne renie en rien, mais le RESF met en mouvement des catégories de population pour certaines d’extrême gauche, d’autres de gauche modérée, d’autres plus modérées, voire de droite, des religieux. Il y a toute une série de sensibilités qui se retrouvent dans l’action du RESF et c’est profondément encourageant. Ça prouve que l’humanisme n’est pas le monopole de tel ou tel courant politique, même si un certain nombre de courants politiques, eux, s’excluent de ces considérations humanitaires et humanistes en parlant de droitdel’hommisme, sans parler de l’extrême droite, ni euh… voilà !
NP : On va faire un petit peu de droit si vous le voulez bien. L’article L622-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile dispose que :
« Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30 000 euros. »
Et curieusement, cet article n’est pas appliqué aux militants du Réseau Education Sans Frontières. Comment l’expliquez-vous ?
RM : C’est une revendication de votre part ?
NP : Pas du tout, c’est une question !
RM : Ça n’est pas appliqué et je pense que, dans les circonstances présentes, ça ne le sera pas parce que ça ne sera compris par personne. Et vous savez, ce n’est pas parce que des dispositions sont dans des lois qu’elles sont justes moralement pour autant, y compris quand elles ont été votées démocratiquement. Je vous rappelle que les lois ségrégationnistes aux Etats-Unis étaient votées de façon tout à fait démocratique, et que s’il avait fallu se contenter de respecter cela, Rosa Parks, par exemple, aurait eu tort moralement de combattre cela. Par conséquent il ne suffit pas qu’une loi soit votée, y compris de façon démocratique, pour devenir respectable. La loi Veil n’a été votée que parce que des médecins, des femmes, des militants se sont mis hors-la-loi pour faire évoluer les choses. Et par conséquent, cette loi n’est pas appliquée aux militants du Réseau. C’est très bien et nous en sommes très contents. Encore que, il y a eu des poursuites qui ont été engagées à plusieurs reprises et que hier, par exemple, François Auguste, conseiller régional de la Région Rhône-Alpes, a été condamné à une peine symbolique, mais condamné de façon illégitime parce qu’il est intervenu dans un avion. Il a été condamné à 500 € d’amende avec sursis. C’est une condamnation symbolique, mais c’est une condamnation que nous réprouvons et que nous n’acceptons pas.
NP : Dans Viva Presse du 5 juin 2006, vous déclariez : « Je voyais mes élèves, les Beurs, repliés sur eux-mêmes. (…) Toutes nos batailles, ensuite, la création même du Réseau éducation sans frontières sont une autre transmission du savoir, une pédagogie de l’action. Ils [vos élèves beurs] apprennent qu’il existe des pratiques militantes plus efficaces que de brûler des voitures ou de caillasser des véhicules de police ». Ainsi donc, pour vous, Richard Moyon, qui êtes fonctionnaire de la République, brûler des voitures ou caillasser des véhicules de police est une forme, moins efficace certes, mais une forme de militantisme ?
RM : D’abord, vous travestissez les textes. Car ce n’est pas celui que vous citez. Il ne porte pas sur la création du RESF, mais porte sur d’autres choses que j’ai faites dans ma vie, en particulier l’animation d’un bulletin qui s’appelait Cinquième Zone et qui était destiné aux jeunes des cités, et pas aux jeunes beurs contrairement à ce que vous dites de façon parfaitement biaisée…
NP : Ce sont des informations qui on été diffusées à droite et à gauche et qui n’ont pas été démenties.
RM : Il ne s’agit pas de s’adresser spécifiquement aux jeunes beurs, ce qui n’a pas de sens. Il s’agissait de s’adresser aux jeunes des banlieues, et parmi eux, effectivement, des jeunes d’origine maghrébine, et effectivement l’une des difficultés que connaissent ces jeunes, c’est une rupture de la tradition militante des revendications. Ils ne savent pas le faire et c’est ce savoir-faire qu’il faut transmettre. Mais j’ai quand même l’impression que voossss… vooossss…que vos préoccupations sont très nettement orientées…
NP : Tout comme les vôtres, monsieur. Mais pas forcément dans le même sens, c’est vrai…
RM : Comment s’appelle votre agence ?
NP : Novopress.
RM : Eh bien écoutez, je suspends l’interview. Je vais prendre quelques renseignements sur ce que vous êtes et pour l’instant, je vous demande de ne pas diffuser cet entretien.
NP : Ainsi donc, vous pratiqueriez la discrimination en fonction de ce que pensent vos interlocuteurs ?
RM : Je voudrais savoir avant quels sont vos…
NP : Pourquoi monsieur ? Vous accordez des interviews en fonction de l’opinion de vos interlocuteurs et vous pratiquez une discrimination politique ?
RM : Non pas du tout ! Mais…
NP : Monsieur, vous êtes militant politique. Je suis, pour ma part, l’un des collaborateurs de cette agence. Je vous ai demandé de répondre à un certain nombre de questions. Ces questions, vous avez accepté d’y répondre. Ces questions semblent ne pas vous plaire, elles semblent vous déranger. C’est possible… Faisant partie d’une presse libre et indépendante mes questions ne sont dictées par aucun lobby, par aucune puissance et, effectivement, ce sont des questions qui peuvent déranger. Maintenant, libre à vous de ne pas y répondre, libre à moi de diffuser cet entretien.
RM : Quand vous dites que je m’adresse de façon spécifique aux beurs, la formulation même de votre question est malhonnête ! Et je réponds à toutes les interviews, et je réponds à toutes les questions, mais à des questions qui sont honnêtes et à des journalistes qui se présentent es qualité. Vous parlez au nom d’une agence de presse mystérieuse. Avant de répondre, je souhaite savoir qui est cette agence.
NP : Libre à vous, monsieur, de vous renseigner, mais à partir du moment où vous avez accepté de répondre à mes questions sans vérifier au préalable ce qu’était cette agence, je ne vois pas pourquoi aujourd’hui, et de quel droit, vous m’interdiriez de diffuser cet entretien.
RM : Je vous demande, d’autre part, les coordonnées légales de votre agence pour que je vérifie…
NP : Mais elle est sur internet. Vous tapez « Novopress » et vous verrez que nous sommes présents dans 12 pays. Mais j’ai quand même une dernière question à vous poser : pendant que vous défilez en compagnie de Josiane Balasko, Charles Berling, la fille de Jack Lang, Guy Bedos et autres habitants des beaux quartiers parisiens, pour défendre les immigrés clandestins, des millions de Français de souche, eux, souffrent de cette immigration sauvage ou choisie mais toujours subie. A tous ces petits blancs de banlieue, qui côtoient au quotidien vos petits protégés et qui se retrouvent eux-mêmes étrangers dans leur propre pays, qu’avez-vous à dire ?
RM : J’ai à dire que je suis prof de lycée professionnel à la Butte rouge à ??, que les « petits blancs », terme hautement péjoratif que vous utilisez, sont mes élèves, comme les jeunes d’origine maghrébins (sic !), d’origine africaine, d’origine yougoslave, d’origine que sais-je ! La population des cités est une population mêlée. Et la volonté que cultivent les petits fachos de votre sorte de diviser les populations en fonction de leur origine ethnique ou nationale est quelque chose de parfaitement dépassé, déplacé, malfaisant et dangereux ! Alors quand on trouve des gens qui ont une certaine hauteur de vue, une certaine générosité et qui appartiennent à des catégories sociales plus privilégiées, comme les noms que vous avez cités, et qui font le geste de s’adresser, de prendre parti en faveur des catégories les plus maltraitées par la société, eh bien on ne peut que saluer leur geste et les approuver. Pour autant, il n’est pas question d’accepter que, au nom de la défense de ceux que vous appelez de façon si méprisante les « petits blancs »…
NP : Non monsieur, je vous arrête de suite ! Pour moi ce n’est pas méprisant. Ce serait même un honneur d’être un petit blanc ! Monsieu, les petit blancs, c’est vous qui les méprisez et c’est vous qui les faites souffrir en favorisant une immigration qui, en banlieue, donne les résultats que l’on a vus ! Ces petits blancs, pour moi, monsieur, ce sont mes frères !
RM : Vous n’avez jamais mis les pieds dans un quartier ! Vous ne savez pas ce que c’est !
NP : Effectivement, en étant blanc il est de plus en plus difficile de mettre les pieds dans certains quartiers…
RM : C’est de la démagogie !!
NP : En tout cas, je vois que – « petit facho ! », « démagogue » - on retrouve toujours les mêmes qualificatifs dans la bouche des militants communistes ou trotskistes : c’est toujours la langue de bois pratiquée depuis les années 30 qui n’a pas évoluée ? Et c’est une vraie question.
RM : Effectivement, quand il y a des survivances du passé, je parle de…
NP : Du trotskysme et du communisme, sans doute ?
RM : Quand on a des survivances du passé, on leur applique une terminologie qui est celle du passé aussi et apparemment votre agence est une couverture à des mouvements d’extrême droite…
NP : Non monsieur, Novopress, contrairement aux trotskystes, affiche la couleur. Novopress est une agence proche des Identitaires. Nous ne fonctionnons pas sous couverture comme c’est l’habitude chez les trotskystes.
RM : Je pense que j’ai suffisamment perdu de temps avec vous. Je vous remercie. Je vous demande de ne pas diffuser cet entretien.
NP : Ah, je pense que cet entretien va être diffusé sur Novopress. A très bientôt !
 
Propos recueillis par Fabrice Bianco pour Novopress France
 
 Source : Novopress

Publié dans Politique

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